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Le cadre de la séance de natation : de la pédagogie à la pratique (Partie 1)

Le cadre de la séance de natation : de la pédagogie à la pratique (Partie 1)

Publié le 1 novembre 2025


Introduction

"Échauffement, Partie principale, Retour au calme."

C’est la structure sur laquelle la plupart des enseignants et entraîneurs s’accordent. Elle semble intuitive — juste la manière dont on fait. Mais vous êtes-vous déjà demandé pourquoi ? Ou d’où elle vient ?

La plupart d’entre nous non. Et dans cet espace, notre "tour de Babel" de l’entraînement est née.

Nous sommes tous devenus des experts pour nommer nos séries (le quoi) — LT2 (deuxième seuil lactique), Zone rouge (Red Zone), Vitesse critique (Critical Speed) — mais, à force de nous focaliser sur le jargon, nous avons souvent perdu de vue le pourquoi et le où, c’est‑à‑dire la structure fondamentale à laquelle elles appartiennent.

Cet article défend l’idée que cette structure partagée est le terrain commun dont nous avons besoin pour libérer tous les bénéfices de la standardisation, depuis des analyses IA puissantes jusqu’à une collaboration mondiale plus claire.

Dans ce numéro — la Partie 1 de notre série — nous retraçons les origines méconnues de cette séance en trois parties pour remettre en avant les fondations et bâtir ce cadre commun. L’objectif n’est pas de changer votre style d’entraînement ou d’enseignement — c’est de s’accorder sur une structure qui donne à vos séries un foyer clair et intentionnel, améliore l’analyse et facilite le partage d’un excellent coaching.

La tour de Babel du bord de bassin

Si vous avez passé du temps sur différents bords de bassin, vous l’avez vécu. L’équipe de la ligne d’eau 1 appelle sa série seuil Lactate Threshold 2, celle de la ligne d’eau 2 l’appelle Red Zone, et les notes d’un mentor mentionnent Critical Speed.

Cette terminologie — notre folksonomie — est une marque du sport. Elle est puissante pour construire une communauté, mais cette focalisation sur les noms de nos séries a souvent éclipsé l’élément plus fondamental qu’est la structure de séance.

Nous sommes devenus experts à nommer le quoi (par ex., une série Zone rouge) tout en perdant souvent de vue le pourquoi et le où (son objectif physiologique spécifique et sa place dans la séquence de la séance).

C’est un problème profond. Quand la structure se dilue, les bonnes pratiques se perdent.

Une série brillante à haute compétence (développement technique ou vitesse pure) n’est brillante que si elle est effectuée alors que l’athlète est frais. Quand cette série est partagée comme une recette sans contexte structurel, un autre entraîneur peut la placer en fin de séance, sapant ou modifiant involontairement son intention.

Voilà le vrai problème de "tour de Babel". Ce n’est pas seulement que nous utilisons des mots différents ; c’est que nous avons partagé les mots (les séries) sans la grammaire partagée (la structure).

Trouver un terrain commun : l’opportunité

En établissant un cadre clair et commun, nous résolvons ce problème. Nous créons une Pierre de Rosette qui donne à toutes nos séries et notre jargon un véritable foyer, débloquant des bénéfices essentiels :

  • Pour les entraîneurs : partager le savoir, pas seulement des recettes Un cadre commun permet de partager des séances avec intention. Un entraîneur peut montrer comment sa Partie principale est construite avec une série technique suivie d’une série de vitesse. Cela préserve la logique pédagogique et autorise une collaboration mondiale authentique.

  • Pour les athlètes et l’IA : permettre une véritable personnalisation Un journal structuré (Échauffement, Partie principale, Retour au calme) dit à une IA pourquoi une série a été réalisée. Le système peut enfin comprendre la différence entre une série d’éducatifs à l’Échauffement (préparation) et une série d’éducatifs dans la Partie principale (acquisition technique). C’est la clé d’analyses pertinentes et de plans réellement personnalisés.

  • Pour les parents et les nouveaux venus : rendre le sport accessible Le jargon est un mur. La structure est une carte. D’abord on se prépare (Échauffement), puis on fait le travail principal (Partie principale), puis on récupère (Retour au calme) est une manière simple, puissante et accueillante d’expliquer le processus, rendant le sport transparent pour tous.

Pour construire ce cadre, il faut repartir du début. Nous devons nous appuyer sur le seul fondement que nous partageons tous — la séance en trois parties — et comprendre, peut‑être pour la première fois, d’où elle vient et pourquoi elle fonctionne.

Fondations & évolution des structures de séance

Racines historiques dans le sport

La séance en trois parties — Échauffement, Partie principale, Retour au calme — est largement reconnue dans l’entraînement sportif et la prescription de l’exercice, y compris en natation (Ayers, 2011; Bompa & Haff, 2009; ACSM, 2022; Matveyev, 1981). Si les textes de périodisation ont contribué à populariser le format, la lignée plus profonde semble venir de l’éducation, en particulier de la tradition soviétique de Physical Culture, et s’être ensuite transmise au sport organisé (Vaskov, 2012, 2022).

La pédagogie soviétique et le modèle de leçon en trois parties

Dans le contexte soviétique, la Physical Culture englobe la rééducation, l’entraînement et l’éducation — pas seulement l’EPS. Les didactiques du milieu du XXe siècle définissent d’abord la structure de la leçon puis convergent vers une macro‑structure en trois parties :

  • N. N. Efremov (1959) a décrit la structure de la leçon et distingué quatre parties (introductive, préparatoire, principale, finale) (comme cité dans Vaskov, 2012).
  • K. A. Kuzmina (1960) a mis l’accent sur le nombre, l’objectif, la séquence et la durée des parties ; des spécialistes ultérieurs ont standardisé trois parties (préparatoire, principale, finale), en intégrant des considérations physiologiques, psychologiques et pédagogiques (comme cité dans Vaskov, 2012).

Le cadrage macro‑ vs micro‑structure de Moskalenko (étapes vs éléments au sein d’une étape) sous‑tend une grande partie de cette terminologie (résumé dans Vaskov, 2012; réitéré dans Vaskov, 2022).

Les « zones de capacité de travail » de Shiyan et la logique de la séquence

Les « zones de capacité de travail » de Shiyan (comme cité dans Vaskov, 2012) apportent la logique physiologique de la séquence de la leçon et se mappent nettement aux trois parties :

  • Préparation pré‑départ → préparation psychologique et physiologique (correspond à la partie préparatoire) ;
  • Zone d’entraînement/d’activation → exécution des tâches principales (correspond à la partie principale) ;
  • Stabilisation relative → perte temporaire de la capacité de travail → retour vers la ligne de base (correspond à la partie finale).

La contribution d’A. N. Khan (1975)

Khan clarifie la structure externe vs interne de la leçon et montre que la durée des parties varie avec l’âge et le type de leçon, étayée par des indicateurs empiriques et un tableau par niveau scolaire (comme cité dans Vaskov, 2012). La tendance directionnelle est constante : avec l’âge, les parties préparatoire et finale tendent à se raccourcir tandis que la partie principale s’allonge. La réimpression anglaise (Vaskov, 2022) réitère ces déterminants mais ne reproduit pas les tableaux détaillés de Khan.

Transition vers l’entraînement sportif: l’adaptation de Matveyev

Matveyev (1981) applique explicitement la structure pédagogique au sport, notant que chaque séance comprend des parties préparatoire (échauffement), principale et finale, et que les règles générales d’organisation d’une leçon se transfèrent à la pratique sportive.

Pourquoi cette histoire importe maintenant

Cette histoire montre que la séance en trois parties n’est ni une idée nouvelle ni arbitraire ; c’est un cadre fondamental qui marie méthode éducative et logique physiologique. Il apparaît qu’au fil du temps, à mesure que la folksonomie des noms de séries créatifs s’est développée, la visibilité de cette structure simple et sous‑jacente s’est estompée. Ce cadre demeure pourtant un échafaudage clair pour la progression, la répartition de la charge et l’intégration de la récupération — des principes qui continuent de soutenir l’entraînement moderne (ACSM, 2022; Ayers, 2011; Bompa & Haff, 2009; Maglischo, 2003).

Avant d’aborder le Contexte de séance, nous commencerons par un survol de la littérature pour montrer comment différentes sources nomment et organisent une séance aujourd’hui. Voir cette variété côte à côte rend l’incohérence évidente et montre pourquoi un vocabulaire partagé aide.

Approches en pratique : un panorama de divergences

Le tableau ci‑dessous résume la manière dont plusieurs auteurs connus structurent une séance d’entraînement. Cet échantillon se concentre sur des sources publiées et réputées, mais il ne fait qu’effleurer le sujet. En pratique, les carnets, feuilles de calcul, applications et publications sociales des entraîneurs montrent de nombreuses variantes supplémentaires. Ces sources non officielles ajoutent, fusionnent ou omettent des parties sans justification claire — rendant la collecte et l’analyse des données incohérentes, et encourageant la réutilisation façon recette de séries sans contexte.

Auteur / RéférenceStructure de la séance
Riewald & Rodeo (2015)
Science of Swimming Faster (Human Kinetics)
Échauffement – Prépare le corps au travail principal.
Série principale – Cœur de l’entraînement (exemple dominé par la nage libre).
Série secondaire – Éducatifs supplémentaires ou adaptations ciblées.
Série de conclusion – Partie finale pour conclure la séance.
Newsome & Young (2012)
Swim Smooth (Wiley)
Échauffement – Inclut la plupart des éducatifs et du travail de nage, intensité progressive (facile → allure moyenne).
Série de montée en régime – Élève la fréquence cardiaque et prépare la série principale.
Série principale – Variable (technique, vitesse, seuil, compétences eau libre).
Retour au calme – Réduit la HR (fréquence cardiaque), aide à éliminer le lactate, assouplit la nage.
Whitten (2012)
The Complete Book of Swimming (Random House)
Étirements (avant la séance) – Accent sur jambes, épaules et dos.
Échauffement – Nage facile pour chauffer les muscles et mettre le corps en mouvement ; peut inclure nages variées, battements ou traction.
Série de battements, traction ou éducatifs – Vise l’affinement technique, les schémas respiratoires et des éducatifs spécifiques.
Série majeure – Cœur de la séance, adaptée à la spécialité de nage et à la phase d’entraînement. Suivie d’une nage de récupération facile.
Nage chronométrée – Effort maximal, souvent un long battement ou une traction. La performance est suivie pour monitorer les progrès.
Sprints – Pratique à l’allure de course au moins deux fois par semaine.
Retour au calme – Nage facile pour évacuer le lactate, prévenir les courbatures et favoriser la récupération. Considéré comme essentiel pour les bénéfices post‑séance.
Olbrecht (2007)
The Science of Winning (F&G Partners)
Échauffement – Préparation psychologique et physiologique.
Première partie principale – Travail technique/coordination élevé, sprint, fréquence gestuelle (stroke rate) ou séries anaérobies.
Régénération courte – Récupération active après une première partie intense.
Deuxième partie principale – Souvent axée endurance.
Retour au calme – Récupération, surcompensation, peut inclure un exercice de faible intensité.
Evans (2007)
Janet Evans’ Total Swimming (Human kinetics)
Échauffement – Allure facile, effort minimal, focalisé sur « s’étirer ».
Série d’éducatifs – Renforcer la technique et les schémas moteurs.
Série de battements – Typiquement avec planche, palmes possibles.
Série de traction – Accent sur la technique du haut du corps avec pull‑buoy/plaquettes.
Série principale – Le « cœur » de la séance (endurance ou vitesse).
Série de vitesse – Développe la puissance et la capacité de sprint.
Retour au calme – Diminution progressive de l’intensité, aide la récupération.
Maglischo (2003)
Swimming Fastest (Human Kinetics)
Échauffement – Stimule l’apport d’oxygène, l’élasticité, l’amplitude de mouvement (ROM).
Technique/Éducatifs – Tôt, quand on est frais ; tard seulement pour travailler la forme sous acidose.
Vitesse/Puissance (Sp-2/Sp-3) – Tôt pour la qualité ; si placées tard, précéder de 10–20 min d’endurance fondamentale/récupération de faible intensité.
Endurance & Tolérance au lactate (En-3 / Sp-1) – Généralement en fin de séance.
Série principale (longue/intense) – Habituellement vers la fin ; si placée tôt, suivre de 10–20 min de récupération avant de refaire du rapide.
Endurance fondamentale – À intensité élevée = tôt ; à faible intensité = milieu/fin et peut servir de récupération.
Récupération & Retour au calme – Insérer de la récupération entre les blocs durs ; finir par ≥10 min de nage facile.
Sweetenham & Atkinson (2003)
Championship Swim Training (Human Kinetics)
Flux – Échauffement → Série principale → Série secondaire → Retour au calme ; les parties doivent s’enchaîner. L’entraîneur annonce la série principale une fois ; les nageurs l’enregistrent et passent directement de l’échauffement à la série principale.
Série principale – Cœur de séance aligné sur les zones d’entraînement/objectifs de HR (fréquence cardiaque).
Série secondaire – Progressions de mécanique de nage ou objectifs spécifiques.
Retour au calme – Protocole de nage de récupération avec guidage HR ; peut inclure de courtes accélérations (10–15 m).
Consignation – Utiliser carnets/tableaux pour noter les temps de répétitions, le nombre de coups de bras, la HR et les détails de séance.

Tableau 1. Comparaison de différentes approches de structuration d’une séance d’entraînement de natation selon diverses sources.

Fils conducteurs

Deux éléments sont constants chez tous les auteurs :

  • Une phase préparatoire. Tous commencent par un Échauffement (certains l’associent à des étirements préalables). L’objectif partagé est la préparation psychologique et physiologique (par ex., Sweetenham & Atkinson, 2003; Newsome & Young, 2012; Whitten, 2012; Evans, 2007; Olbrecht, 2007; Maglischo, 2003; Riewald & Rodeo, 2015).

  • Une phase de conclusion. Tous terminent par un Retour au calme / nage de récupération / wrap‑up / segment de récupération (mêmes sources que ci‑dessus).

La Partie principale est là où l’uniformité s’arrête. Toutes les sources incluent un stimulus central, mais les libellés, contenus et structures varient fortement.

Points de divergence

  • Bloc(s) principal(aux) unique(s) vs multiples. Certains scindent le travail principal (par ex., la Première/Deuxième partie principale d’Olbrecht). D’autres incluent plusieurs composantes primaires au milieu (par ex., Maglischo séquence vitesse/puissance, endurance/tolérance au lactate et endurance fondamentale en une séance).

  • Dispositions menu. Whitten (2012) et Evans (2007) présentent Éducatifs, Battements, Traction, Majeure, Vitesse, Chronométrée comme des blocs parallèles plutôt qu’un seul bloc principal monolithique.

  • Placement des éducatifs. Newsome & Young placent la plupart des éducatifs à l’Échauffement ; Maglischo utilise les éducatifs tôt quand on est frais, ou tard pour pratiquer la forme sous acidose ; Evans et Whitten listent les Éducatifs comme une série à part.

  • Récupération interne. Certains n’indiquent qu’un retour au calme final ; d’autres insèrent de la récupération au sein de la séance (par ex., la Régénération courte d’Olbrecht ; les blocs de récupération de Maglischo entre les séries dures).

Point clé : série principale n’est qu’une étiquette de composante, pas l’ensemble de la Partie principale. Une hiérarchie standard — Partie de séance → Série → Répétition (→ Segment) — est nécessaire pour décrire ces structures de façon cohérente.

Implications pour les données & l’IA

Le problème n’est pas seulement des synonymes (Retour au calme vs nage de récupération) ; il est structurel. Beaucoup de journaux sont une liste plate de séries, ce qui masque l’intention et les relations :

  • Section principale ambiguë. Le menu de Whitten (Éducatifs, Battements, Traction, Majeure) et la Première/Deuxième partie principale d’Olbrecht peuvent tous deux représenter le corps de séance, mais un journal plat ne capturera pas cette équivalence.

  • Contexte perdu. Éducatifs + Principale ne montre pas si les éducatifs étaient préparatoires ou un axe technique primaire. Les recommandations tôt/tard de Maglischo encodent ce contexte.

  • Regroupements incohérents. Un entraîneur journalise la Régénération courte comme un bloc propre ; un autre enfouit une récupération comparable dans une série principale. Des comparaisons naïves les traitent comme des séances différentes.

  • Un modèle partagé — des Parties contenant des Séries, avec des libellés clairs et des tags d’intention — corrige cela sans imposer un style d’entraînement unique.

Dans la Partie 2, nous transformerons cette structure en un modèle de données concret — Parties → Séries → Répétitions (→ Segments) — avec mappage d’alias et tags d’intention et d’intensité.

Les 3 parties fondamentales : bases du cadre

Une séance structurée comporte trois parties principales : Échauffement, Partie principale et Retour au calme. Chacune a un objectif distinct et peut contenir une ou plusieurs séries — des blocs de travail avec un objectif précis (technique, vitesse, endurance, récupération). Gardez parties et séries séparées :

  • La Partie principale peut inclure plusieurs séries (par ex., une série technique suivie d’une série de vitesse).
  • L’Échauffement peut être découpé en plusieurs séries qui augmentent progressivement l’intensité.
  • Le Retour au calme peut aussi inclure plus d’une série (par ex., nage facile plus une courte série d’étirements statiques).

Que l’on appelle une série la série principale ou une série secondaire dépend de la priorité. La série principale délivre l’objectif central du jour — mais elle n’est qu’une composante de la Partie principale. Clarifier cette distinction améliore la planification, la communication et l’analyse.

Échauffement

Un échauffement structuré prépare le corps et l’esprit. Il commence typiquement par un mouvement général de faible intensité pour élever la disponibilité physiologique, suivi d’une phase spécifique ciblant les muscles et schémas de mouvement utilisés dans la séance (Ayers, 2011; Bompa & Haff, 2009). En natation, cela signifie un travail spécifique à la nage à intensité faible à modérée — nage technique/éducatifs, battements faciles et courtes répétitions contrôlées — afin que la technique soit en place avant la fatigue (Maglischo, 2003).

Les bénéfices incluent une augmentation du débit sanguin et de la température musculaire, une activation neuromusculaire plus efficace, une meilleure délivrance d’oxygène et amplitude de mouvement, et une réduction possible du risque de blessure musculosquelettique (Ayers, 2011; Bompa & Haff, 2009; ACSM, 2022). Les échauffements soutiennent aussi la préparation psychologique — concentration, motivation, engagement (Ayers, 2011).

La durée et l’intensité s’ajustent à l’athlète et à la séance. Programmes généraux : bref, léger à modéré utilisant les mêmes groupes musculaires ; des séances avancées ou complexes peuvent justifier une préparation plus longue et plus spécifique (ACSM, 2022; Bompa & Haff, 2009). Les recommandations actuelles privilégient la mobilité dynamique et la préparation au mouvement avant la force ou l’explosivité ; les étirements statiques prolongés sont plutôt réservés à l’après‑séance car ils peuvent réduire temporairement la force (Bompa & Haff, 2009; ACSM, 2022).

Partie principale

La Partie principale délivre le cœur du travail — des adaptations ciblées en endurance, force/puissance, vitesse ou habileté technique — en adéquation avec l’athlète et le plan (Ayers, 2011; ACSM, 2022). Les textes d’entraînement insistent sur un focus étroit pour préserver la qualité et l’adaptation (Bompa & Haff, 2009). Une ou plusieurs séries de la Partie principale doivent adresser les objectifs de la séance.

L’ordre compte !

  • Placez le travail à haute compétence/haute vitesse tôt, quand les athlètes sont frais (par ex., sprint, fréquence gestuelle (stroke rate), exécution technique) (Bompa & Haff, 2009; Olbrecht, 2007; Maglischo, 2003).
  • Enchaînez avec l’endurance ou des tâches à plus faible coordination afin que la fatigue n’érode pas la qualité technique (Bompa & Haff, 2009; Maglischo, 2003).

Recommandations spécifiques à la natation (Maglischo, 2003) : les séries de vitesse/puissance sont généralement tôt ; si l’on sprinte tard, précéder de 10–20 min d’endurance fondamentale/récupération de faible intensité. Les séries d’endurance et de tolérance au lactate sont généralement tard. Une série principale longue ou intense est habituellement vers la fin ; si elle est placée tôt, suivre de 10–20 min de récupération avant tout travail rapide supplémentaire. Insérer des blocs de récupération entre les séries dures selon besoin.

À l’échelle des semaines, appliquez la surcharge progressive (faire progresser graduellement l’intensité, le volume ou la complexité) et alignez le contenu des séances avec le plan de périodisation plus large (ACSM, 2022; Bompa & Haff, 2009). Structurellement, les auteurs varient : une série principale + série secondaire (Sweetenham & Atkinson, 2003) ou deux parties principales avec Régénération courte (Olbrecht, 2007). La Partie principale peut contenir une ou plusieurs séries ; la série principale est la série la plus prioritaire à l’intérieur de cette section — pas la section elle‑même (Sweetenham & Atkinson, 2003; Olbrecht, 2007).

Retour au calme

Un retour au calme est une phase brève et de faible intensité qui aide le corps à dériver vers les niveaux de repos. Un consensus récent note que ses effets sur de nombreux marqueurs psychobiologiques de récupération sont limités, mais qu’il reste utile pour la stabilité hémodynamique (une baisse HR/BP plus sûre), le basculement autonome (apaisement du système nerveux), et pour offrir une transition mentale pratique pour réfléchir et se recentrer (ACSM, 2022; Fletcher et al., 2013). En natation, cela signifie habituellement une nage facile, continue ou fractionnée, avec des éducatifs simples (Maglischo, 2003).

Ce que dit la preuve (en bref) Les retours au calme actifs sont largement inefficaces pour améliorer la plupart des mesures de performance ou de douleur le jour même/le lendemain. Cependant, ils accélèrent l’élimination du lactate sanguin, peuvent accélérer la normalisation cardio‑respiratoire et peuvent atténuer partiellement la dépression immunitaire transitoire. Avertissement clé : ils peuvent aussi interférer avec la resynthèse du glycogène s’ils sont trop longs ou trop intenses (Van Hooren & Peake, 2018).

D’un point de vue pédagogique, cette phase remplit aussi la partie finale d’une leçon — brève consolidation et retour ordonné à la ligne de base — de sorte que les athlètes repartent plus stables physiologiquement et clairs quant aux enseignements de la séance (Vaskov, 2012/2022; Matveyev, 1981).

Conseils express pour le retour au calme :

  • Durée & intensité : viser ~5–10 minutes de travail aérobie de faible intensité pour la plupart des séances (ACSM, 2022; Fletcher et al., 2013). Après des séries dures, de nombreux textes de natation utilisent ≥10 minutes de nage facile (Maglischo, 2003).
  • Finalité plus que durée : rester sous ~30 minutes pour éviter de compromettre la resynthèse du glycogène — surtout si vous vous entraînez de nouveau bientôt (Van Hooren & Peake, 2018).
  • Mouvement : utiliser les mêmes muscles principaux que la séance mais avec une charge métabolique et mécanique faible (c.-à-d., nage/éducatifs faciles) pour augmenter le flux sans ajouter de fatigue (Van Hooren & Peake, 2018).
  • Finir à sec (optionnel) : c’est le moment idéal pour les étirements statiques. À faire après le travail dans l’eau, idéalement hors du bassin, pendant que les muscles sont chauds (ACSM, 2022).

5 points clés

  1. Adoptez la hiérarchie en 3 parties : l’étape la plus cruciale est de structurer votre journal de séance autour des trois grandes parties : l’Échauffement, la Partie principale et le Retour au calme. Ce simple basculement — d’une liste plate de séries à une séance structurée — est le socle d’analyses de données plus claires.
  2. Distinguez « Parties » et « Séries » : évitez d’utiliser Série principale pour désigner toute la partie centrale de votre séance. La Partie principale est le contenant ; une série principale n’est qu’un composant à l’intérieur. Votre Partie principale peut (et devrait souvent) contenir plusieurs séries qui adressent les objectifs primaires de la séance.
  3. Priorisez et séquencez pour la qualité : utilisez cette structure cœur pour de meilleures décisions d’entraînement. Comme le montre la littérature, les travaux à haute compétence, haute vitesse et technique complexe doivent être placés tôt dans la Partie principale lorsque l’athlète est frais. L’endurance, la tolérance au lactate et les tâches à plus faible coordination suivent.
  4. Échauffement : du général au spécifique : commencez par un mouvement léger et général, puis passez à une préparation spécifique à la nage afin que la technique soit en place avant l’apparition de la fatigue (Ayers, 2011; Bompa & Haff, 2009; Maglischo, 2003). Réservez les étirements statiques prolongés pour après la séance ; utilisez la mobilité dynamique auparavant (ACSM, 2022; Bompa & Haff, 2009).
  5. Retour au calme : une transition intentionnelle : terminez chaque séance par 5–10 minutes de nage facile de récupération (visez ≥10 minutes après des séries dures), suivies d’un bref étirement statique à sec. Cela permet à la fréquence cardiaque de se stabiliser, facilite la récupération physiologique et offre une transition mentale en sortie de séance.

Note : Cet article a été rédigé à l’origine en anglais. Il a été traduit dans d’autres langues à l’aide d’outils d’IA automatisés afin de partager ces informations avec un large public. Nous avons essayé de garantir l’exactitude des traductions et encourageons les membres de la communauté à nous aider à les améliorer. En cas de différences ou d’erreurs dans une version traduite, la version anglaise originale doit être considérée comme la version correcte.

Références

American College of Sports Medicine, Liguori, G., Feito, Y., Fountaine, C. J., & Roy, B. (2022). ACSM’s guidelines for exercise testing and prescription. Wolters Kluwer.

Bompa, T. O., & Haff, G. (2009). Periodization: Theory and methodology of training. Human Kinetics.

Evans, J. (2007). Janet Evans’ total swimming. Human Kinetics.

Fletcher, G. F., Ades, P. A., Kligfield, P., Arena, R., Balady, G. J., Bittner, V. A., Coke, L. A., Fleg, J. L., Forman, D. E., Gerber, T. C., Gulati, M., Madan, K., Rhodes, J., Thompson, P. D., & Williams, M. A. (2013). Exercise standards for testing and training: A scientific statement from the American Heart Association. Circulation, 128(8), 873–934. https://doi.org/10.1161/CIR.0b013e31829b5b44

Maglischo, E. W. (2003). Swimming fastest. Human Kinetics.

Matveyev, L. (1981). Fundamentals of sports training. English translation of the revised Russian edition, Progress Publishers.

Newsome, P., & Young, A. (2012). Swim smooth: The complete coaching system for swimmers and triathletes. Fernhurst Books.

Olbrecht, J. (2007). The science of winning: Planning, periodizing and optimizing swim training. F&G Partners.

Physical Best (Program), Smith-Ayers, S. F., & National Association for Sport and Physical Education. (2011). Physical education for lifelong fitness: The Physical Best teacher’s guide. Human Kinetics.

Riewald, S. A., & Rodeo, S. A. (Eds.). (2015). Science of swimming faster. Human Kinetics.

Sweetenham, B., & Atkinson, J. (2003). Championship swim training. Human Kinetics.

Van Hooren, B., & Peake, J. M. (2018). Do we need a cool-down after exercise? A narrative review of the psychophysiological effects and the effects on performance, injuries and the long-term adaptive response. Sports Medicine, 48(7), 1575–1595. https://doi.org/10.1007/s40279-018-0916-2

Vaskov, Y. V. (2012). Структура уроків фізичної культури в загальноосвітніх навчальних закладах [Structure of physical education lessons in general education institutions]. Pedagogika, Psykholohiia ta Medyko-Biolohichni Problemy Fizychnoho Vykhovannia i Sportu, 2012(4), 17–20. https://www.sportpedagogy.org.ua/html/journal/2012-04/12vyvgee.pdf

Vaskov, Y. (2022). Defining the structure of physical education lessons in secondary schools: A didactic problem and its solutions. Physical Culture, Recreation and Rehabilitation, 1(2), 34–37. https://doi.org/10.15561/physcult.2022.0204

Whitten, P. (2012). The complete book of swimming. Random House Publishing Group.

Auteurs
Diego Torres

Diego Torres

Traducteurs
Wise Racer

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